Jour 2 : Pensée innovante
Voici le 2ème jour de mon périple à travers mes études pour devenir enseignante : la pensée innovante. C'est le jour le plus long de mon périple car c'est celui qui comporte le plus d'étapes. C'est donc pour moi une journée de voyage particulièrement importante à mes yeux !
Il sera composé de 8 étapes :
1) les fonctions exécutives et le jeu ;
2) les devoirs alternatifs ;
3) l'autonomie ;
4) la ludopédagogie ;
5) les albums jeunesse ;
6) la sortie d'éveil ;
7) le corps dans les apprentissages ;
8) le TFE ;
9) ma farde de remplaçante.

1. Les fonctions exécutives et le jeu
Introduction
Les fonctions exécutives représentent pour moi un levier d'action super intéressant pour l'enseignant pour faire progresser les élèves. C'est pour moi un levier innovant insuffisamment travaillé en primaire. J'ai donc placé cet article dans cette rubrique de "Pensée innovante". Je suis donc tout à fait d'accord avec Céline Alvarez.
Mais rappelons d'abord brièvement leur définition.
Les fonctions exécutives sont l'ensemble des fonctions cognitives dites supérieures qui permettent l'adaptation à une situation changeante, à la réalisation d'un comportement dirigé vers un but, en contrôlant le comportement, les pensées et les émotions (fonctions adaptatives et réflexives du cerveau). Elles permettent de contrôler et réguler nos comportements en fonction d'une nouvelle situation, de nouvelles données quand notre mode automatique n'est pas suffisant. Les fonctions exécutives jouent un rôle déterminant dans la réussite ! Les fonctions exécutives ne se développent pas au même rythme. Elles sont actives dès la petite enfance. Elles apparaissent et se complexifient en fonction de la maturation du lobe frontal et des stimulations (expériences) proposées à l'enfant, et ce, jusqu'au début de l'âge adulte. .
Les fonctions exécutives principales sont la mémoire de travail, l'inhibition et la flexibilité mentale.
- Mémoire de travail : elle permet de garder en mémoire des informations et de les organiser (comme une consigne).
- Inhibition : elle permet d'inhiber les distractions pour rester concentré, de contrôler nos impulsions, nos émotions ou les gestes inappropriés.
- Flexibilité : elle permet d'ajuster nos stratégies en cas d'erreur(s).
Intérêts de travailler les fonctions exécutives avec les élèves
Le rôle des fonctions exécutives est PRIMORDIAL selon moi pour le développement de l'enfant. Quand je relis mon cour de « Psychologie des apprentissages » de BAC 1, je me rends compte à quel point les fonctions exécutives sont essentielles en classe et dans la société en général. Cela me semble donc ESSENTIEL de travailler ces fonctions exécutives avec les enfants en leur proposant des jeux variés travaillant ces fonctions (au même titre que les autres jeux). De plus, les fonctions exécutives, présentent dès le plus jeune âge, se développent avec les expériences proposées aux enfants.
Travailler les fonctions exécutives va permettre :
d'augmenter l'attention de l'élève ;
de travailler la mémoire de travail pour une meilleure compréhension des consignes ;
d'améliorer le suivi des consignes par l'enfant ;
de résister à ses envies ;
de se mettre plus rapidement à la tâche ;
de planifier une tâche ;
...
C'est donc super intéressant à proposer en complément de la métacognition avec les élèves (pour travailler les stratégies de gestion/planification par exemple). On peut donc proposer, en fonction d'une difficulté exécutive chez un élève, un jeu adapté qui travaille cette fonction.
Pour compléter ma banque de jeux (cf. article sur la ludopédagogie), je suis partie à la recherche de jeux travaillant ces fonctions exécutives. Lors de mes stages, j'ai placé dans ma boite de jeux au moins 2 jeux travaillant les fonctions exécutives. J'ai pu observer les réactions des élèves face à ces jeux. Je n'ai malheureusement pas assez de recul en deux semaines de stage pour évaluer les effets au long terme de ces jeux. À la fin de ma troisième année, je dispose maintenant d'une vingtaine de jeux travaillant les fonctions exécutives et ma recherche n'est pas finie !
Pour ma pratique future, j'aimerais créer une banque de jeux encore plus complète et plus ciblée sur les fonctions exécutives pour les proposer à mes élèves.
Banque de jeux
Voici la banque de jeux travaillant les fonctions exécutives.
2. Les devoirs alternatifs
Introduction
Cette année, nous avons découvert ou plutôt redécouvert les devoirs, leurs intérêts, leurs inconvénients et surtout la législation les concernant. J'ai pu ainsi découvrir que les devoirs n'étaient pas obligatoires et qu'il existait des devoirs "alternatifs". C'est plutôt innovant pour moi qui n'ai connu qu'une pédagogie classique lors de ma scolarité.
Voici une fiche synthèse que j'ai réalisée sur les devoirs.

En pratique
Voici les 3 types de devoirs « alternatifs » (au niveau du fond) que je retiens :
- Devoir réflexif : dessiner le moment préféré lors de la sortie d'éveil réalisée lors du stage.
Objectifs : développer la créativité, insister sur le positif, faire travailler la mémoire.
- Devoir social/relationnel : présenter une œuvre d'art découverte en classe aux parents (et expliquer ce qu'on aime ou non, nos émotions face à cette œuvre d'art). Un travail sera effectué en classe sur les stratégies à mettre en place lorsqu'on observe une œuvre d'art (fermer les yeux, regarder les couleurs, regarder les formes, s'imaginer…) pour aider les élèves.
Objectifs : favoriser la relation à la maison avec les parents, montrer ce que l'enfant a appris, continuer d'observer des œuvres d'art, valoriser l'enfant et renforcer son estime.
- Devoir pour s'ouvrir à la nature et à l'extérieur : se promener en forêt/à la campagne et ramener un élément de la nature.
Objectifs : ouvrir l'enfant sur l'extérieur, lui montrer qu'on peut trouver de belles choses dans la nature, montrer que chacun peut se promener près de chez lui et que cela fait du bien…
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Lors de mes stages, j'ai pu tester deux sortes de devoirs alternatifs :
- lors de mon stage en P1, les enfants ont pu dessiner leur moment préféré de la sortie d'éveil (devoir réflexif et créatif) ;
- lors de mon stage dans l'enseignement spécialisé, les enfants ont pu préparer un petit mot, un dessin ou un bricolage pour un copain (devoir social).
Et ensuite ?
Pour la suite, j'aimerais proposer ces devoirs alternatifs :
- coloriages codés (devoir ludique) ;
- compléter une fiche métacognitive suite à un apprentissage (devoir réflexif) ;
- rendre visite à ses grands-parents ou à une personne âgée (devoir social/relationnel) ;
- écrire sa meilleure recette (devoir créatif) ;
....
Je pense néanmoins que les devoirs alternatifs que je proposerai à mes élèves doivent être adaptés à leurs besoins, leurs intérêts (lien avec l'article sur les intérêts dans la rubrique "Intelligence émotionnelle").
Pour ma pratique future, je retiendrai cette base de données d'idées de devoirs alternatifs (issue du cours de Pédagogie).
3. L'autonomie (les outils)
Introduction
Pour la partie autonomie, je ferai le lien avec un autre article qui a, selon moi, été innovant et permis de développer l'autonomie des élèves : les centres d'autonomie (cf. rubrique "Résolution de problèmes complexes") ;
La métacognition
Je vais réaliser un focus sur la métacognition qui est, selon moi, une approche pédagogique innovante permettant de développer l'autonomie des enfants.
Lors de mon stage de P1, j'ai pu proposer aux élèves de travailler la métacognition (les stratégies). Avant d'expliquer comment j'ai mis en place la métacognitition dans ma classe, il me semblait important de rappeller quelques notions théoriques.
Quoi ?
La métacognition est développée au niveau de la visée transversale 2 (VT 2) dans le programme de l'école primaire (volume 1). Cette visée est omniprésente. Au niveau du référentiel du tronc commun, on la retrouve au niveau du domaine 6/7.
Elle est composée de 2 parties :
2.1. Développer des opérations mentales de base.
2.2. Prendre conscience, analyser et réguler (autoréguler) les opérations mentales de base.
Elle a pour objectif de travailler à rendre explicite ces démarches mentales pour après s'autoévaluer et garder ce qui est bon et abandonner ce qui n'est pas bon.
( = « descendre de son vélo et se regarder pédaler »).
Pourquoi ?
- Pour bien apprendre.
- Pour leur apprendre le métier d'élève et la culture scolaire.
- Pour rendre les élèves autonomes dans les apprentissages au quotidien.
- Pour mémoriser, réactiver.
- Pour voir où l'élève en est (ZPD) ou un retour à l'enseignant et proposer des aides adéquates.
- Pour aider les élèves en difficultés.
- Pour renforcer la confiance en soi.
- Pour être plus performant/plus compétent.
Comment ?
Lors de mon stage, j'ai choisi une mascotte (Babar) et raconter son histoire aux enfants pour l'introduire. J'ai choisi cette mascotte car Babar est un personnage belge qui a traversé les générations, qui a baigné mon enfance et qui me permet donc d'impliquer aussi mon côté affectif pour mieux motiver les enfants. C'est aussi un personnage moins connu des élèves par rapport aux personnages Disney par exemple. Cela permettra premièrement une nouvelle découverte pour eux et de ne pas être distraits par le côté « commercial » des personnages plus médiatisés de la société actuelle. Enfin, Babar est très apprécié de mon neveu de 3 ans, Edgar. C'est ce dernier qui m'en a donné l'idée.

Au niveau des étapes :
1) J'ai d'abord présenté la mascotte Babar aux élèves grâce à l'histoire (savoir écouter).
2) J'ai présenté le premier spécialiste qui va nous aider : Cornelius. C'est le spécialiste du "Savoir écouter". J'ai ensuite demandé aux élèves comment nous pourrions faire pour devenir un spécialise comme Cornelius.
3) J'ai raconté une deuxième fois l'histoire en demandant aux élèves de repenser aux manières (stratégies) pour devenir un spécialise de l'écoute comme Cornelius.
4) Nous avons ensuite partagé sur l'histoire, sur les stratégies et construit ensemble la première affiche de Cornelius du "Savoir écouter".
5) J'ai ensuite expliqué aux enfants qu'on allait découvrir des autres spécialistes du pays de Babar qui vont nous aider !
6) À tous moments, j'ai pu faire appel à Babar pour que les enfants lui expliquent de nouvelles stratégies pour devenir un spécialise comme Cornelius ou un autre ami de Babar !

Voici les compétences de la métacognition que j'ai décidé de travailler avec les élèves durant mon stage :
1) Lire (avec Alexandre)
2) Parler (avec Flore)
3) Écrire (avec Pom)
4) Observer une oeuvre d'art (avec Céleste)
5) Mémoriser (avec Lady Rataxes)
6) Calculer (avec Rataxes)
Lors de mes autres stages, je n'ai malheureusement pas eu le temps de travailler aussi profondément la métacognition avec les élèves. J'ai néanmoins réalisé des pauses métacognitives comme aide(s)/indice(s) ou lors des mises en commun ou lors des recherches.
Et ensuite ?
Lors de ma pratique future, j'aimerais proposer ces moments de métacognition (pauses métacognitives ou mascotte) pour développer l'autonomie de mes élèves, leurs stratégies. J'aimerais aussi travailler des compétences différentes de celles travaillées pendant mon stage comme : la coopération, le jeu, la résolution de problèmes...
Les cartes à tâches
Lors de mes différents stages, j'ai pu proposer des cartes à tâches à mes élèves. Ce sont, selon moi, des outils indispensables pour développer l'autonomie des élèves. De plus, ces cartes comportent de nombreux avantages pour l'enseignant et pour les élèves. J'ai d'ailleurs réalisé un travail en BAC 2 dans le cadre du cours de MFP sur ce sujet. Vous trouverez cette présentation à la fin de cet article.
Définition
Ce sont des cartes sur lesquelles la matière est décomposée en questions ou en petits exercices uniques où l'élève doit répondre soit à l'aide de pince(s), à l'aide d'un marqueur effaçable ou dans sa tête.
- Les cartes à tâches sont des cartes plastifiées avec une tâche à réaliser.
- Les cartes à pinces sont des cartes avec une question et des réponses, généralement représentées sous la forme de dessin, et l'enfant doit accrocher une pince à linge au niveau de la bonne réponse.
L'enfant doit attacher la/les pince(s) sur la/les bonne(s) réponse(s) et retourner la carte pour vérifier sa/ses réponse(s).
Les cartes à tâches sont donc un moyen de varier l'enseignement, de le différencier, de le rendre attractif pour l'enfant. Elles sont apparues au Canada et dans les pays anglo-saxons en premier. Il existe énormément de façons de les exploiter. Cependant, il existe peu de recherches effectuées sur l'efficacité de ces cartes dans l'apprentissage.
Avantages
Pour les élèves
- Tâches scindées.
- Satisfaction immédiate.
- Visuel.
- Caractère ludique.
- Autocorrection.
- Autonomie.
- Respect du matériel.
- Côté attractif.
- Manipulation.
Pour l'enseignant
Autocorrection
Sujets variés.
Stockage facile.
Réutilisation.
Économie de papier.
Liberté et plaisir de création.
Différenciation.
Inconvénients
Plastique.
Temps.
Esprit critique par rapport aux sources.
En pratique
J'ai initialement découvert les cartes à tâches lors des journées portes ouvertes de l'Hénallux de mars 2023 grâce à des CAT des élèves de BAC 3. Cet outil m'a tout de suite séduite. J'ai donc commencé à apprendre par moi-même à créer mes propres cartes à tâches et cartes à pince(s).
Lors des stages, j'ai directement remarqué l'aspect pratique de ces cartes pour permettre à l'enfant de revoir des notions, d'entrainer ces notions de manière autonome et plus ludique. Je retiendrais donc que ces CAT sont très intéressantes dans certaines situations :
- l'axe de l'autogestion, dans un plan de travail par exemple ;
- la phase d'exercices ;
- en différenciation ;
- ...
J'ai pu constater les avantages des CAT/CAP pendant les stages. Ces cartes à tâches sont très intéressantes pour différencier avec les élèves. En stage, lors des phases d'exercices sur les fonctions dans la phrase, j'ai conçu des cartes à tâches pour chaque fonction qui pourrait poser problème aux élèves : CDV, sujet, CIV, complément de phrase … En cas de difficulté chez un élève avec une fonction, j'ai proposé à cet élève, une CAT ou une CAP adapté à la difficulté pour l'aider.
J'ai aussi pu constater les limites des CAT dans la pratique. En effet, au vu de l'autocorrection, il est difficile de vérifier les réponses de l'enfant après réalisation des CAT. De plus, cet outil ne peut pas être utilisé lors d'un apprentissage pur mais s'utilise plutôt APRÈS l'apprentissage.
Pour des raisons pratiques, j'ai investi dans des bacs pour ranger ces CAT et permettre aux élèves d'être autonomes à 100 %. Comme cela, je suis prête pour des remplacements l'année prochaine !
Et ensuite ?
Pour ma pratique future, j'aimerais créer et proposer aux élèves des CAT/CAP variées dans l'autogestion, en différenciation ou même lors des phases d'exercices. J'aimerais me créer une banque de CAT/CAP dans ma classe. J'aimerais aussi créer des CAT/CAP et les partager sur Instagram ou Facebook avec les autres enseignants de manière gratuite (cf. article sur mon projet professionnel, rubrique "Pensée critique").
Les autres outils
Lors de mes stages, j'ai pu tester d'autres outils favorisant l'autonomie des élèves :
- Le cahier interactif ;
- Le flipbook ;
- la fiche de procédure ;
- le porte-clé mémo ;
- le gabarit pour le calcul écrit ;
- le sous-main pédagogique (créations) ;
- les QR codes ;
- les consignes illustrées ;
- le tétra-aide et le tétra-bruit (cf. article sur la gestion du bruit dans la rubrique "Adaptabilité).

Et après ?
Ces outils sont super intéressants à proposer aux enfants pour les rendre autonomes. Le seul frein pendant les stages fut le temps. J'espère pouvoir proposer ces outils dans ma future classe. J'aimerais créer moi-même des synthèses à manipuler, un porte-clé mémo... pour les partager avec les autres enseignants (cf. projet professionnel).
4. La ludopédagogie
La rédaction de cette rubrique a été débutée en BAC 2 lors de la réalisation de mon portfolio. Il me semblait important de l'incorporer à ce blog et de continuer sa rédaction car le jeux est ESSENTIEL pour ma pratique future et dans mon identité enseignante.
Quelques notions théoriques
Le jeu existe depuis la nuit des temps. L'impact des jeux est très important pour l'enfant et pour son développement. L'enfant se construit par le jeu ! Le jeu permet de développer énormément de compétences chez l'enfant ! Ce n'est pas uniquement un passe-temps pour l'enfant. Le jeu est dès le plus jeune âge l'activité indispensable qui permet au petit de l'homme de développer harmonieusement toutes les composantes de son être : émotionnelles, affectives, sociales, psychomotrices, intellectuelles, … Le jeu permet de développer des compétences essentielles chez l'enfant : mémoire, logique, réflexes, stratégies, dextérité, psychomotricité, langage, créativité, maitrise de soi, social, affectivité… Le jeux est primordial à l'école, dans les apprentissages pour développer des compétences chez les élèves !
Analyse de mes pratiques
Je suis, depuis toujours, une passionnée des jeux de société ! C'est une passion qui me tient à cœur car je la partage avec mon compagnon et avec mon filleul. Les jeux m'ont aussi beaucoup apporté quand j'étais plus petite.
Tout au long de ces deux premières années, j'ai décidé de me constituer une réserve de trésors pour mes stages et pour ma pratique future. Pour cela, je suis partie à la conquête des magasins de jouets et de jeux, des brocantes, des magasins d'occasion… (afin de diminuer les frais et dans une démarche d'économie circulaire). Lors des stages, j'ai pu tester quelques jeux afin de confirmer leur(s) intérêt(s) dans une classe de primaire. Ces jeux peuvent être utilisés lors de périodes d'autogestion, pour exercer certaines notions, pour susciter l'intérêt des élèves pour un sujet ou même comme phase de mobilisation ! Avant de les tester en classe, je les teste parfois avec mes neveux !

Banque de données
J'ai répertorié dans ce travail une partie de ces trésors avec leur(s) intérêt(s), l'âge cible des élèves et mon avis. Mon objectif est de créer une véritable banque de jeux pour ma pratique future.
Il est évident que je n'ai pas réussi à tester tous les jeux de ce répertoire lors de mes premiers stages. Néanmoins, afin de tester le plus possible de jeux, j'ai testé des jeux avec mes neveux (cf. photographie ci-dessous) : Octave (11 ans) et Ulysse (7 ans) ainsi qu'avec mon compagnon (29 ans). J'ai ainsi pu tester ces jeux avec des personnes d'âges variés.
Avant chaque stage, j'ai conçu une boite de jeux selon les intérêts, les apprentissages et les besoins des élèves de ma classe. J'ai essentiellement proposé ces jeux aux élèves lorsqu'ils avaient fini plus tôt le travail. L'idéal aurait été de prévoir des plages dédiées à ces jeux ou bien des plages d'autogestion (cela n'a pas été possible malheureusement) ou un centre d'autonomie dédié aux jeux. Lors de ma dernière année d'étude, j'ai continué de proposer cette boite.

Et après ?
Lors de ma pratique future, j'aimerais prévoir une après-midi par mois ou toutes les 2 semaines pour proposer aux élèves une sélection de jeux (adaptés) afin de développer davantage de compétences chez mes élèves (coopération, stratégie, mémoire...). J'aimerais aussi proposer un centre d'autonomie dédié aux jeux.
Vous trouverez ci-dessous le lien pour accéder à la banque de données de jeux à proposer aux élèves.
5. Les albums jeunesse
Quelques notions théoriques
Il me tenait à cœur de parler des albums jeunesse dans ce blog. Les albums jeunesse sont devenus pour moi un outil indispensable dans ma pratique d'enseignante. Pour cette partie théorique, j'ai lu le livre Comment explorer l'album jeunesse ? de Pierre Remy. J'ai chiné cet ouvrage par hasard dans une brocante et j'ai découvert la richesse de ce manuel. Cette article a donc nécessité de nombreuses recherches d'où sa place dans cette rubrique sur la pensée innovante.
Après la lecture d'un album avec les élèves, il existe différentes activités à leur proposer.
- Activités centrées sur la compréhension du texte : discussion sur le texte, produire des questions sur le texte, retrouver le résumé de l'histoire, repérer la structure de l'histoire, dessiner la carte géographique de l'histoire, discuter de la fin de l'histoire…
- Activités centrées sur l'expression de sentiments et de valeurs : animer un club de lecture, réaliser l'interview d'un lecteur, animer une discussion à visée philosophique…
- Activités centrées sur la production d'un écrit : proposer un titre, rédiger un texte à partir des images d'un album sans texte, rédiger un contre-rendu, écrire à texte « à la manière de », rédiger un inventaire…
- Activités centrées sur le jeu : l'album mystère, défi, domino des livres, jeux d'associations…
- Activités centrées sur le développement artistique : réaliser une affiche pour présenter le livre, reproduire une technique d'illustration, représenter un personnage, illustrer autrement une scène de l'album, exprimer une émotion par la réalisation d'un tableau…
- Activités centrées sur le corps et la parole : jouer le dialogue de l'histoire, mettre en scène un passage du livre…
J'ai aussi découvert un ouvrage où l'on retrouve 1001 idées différentes autour du livre : 1001 activités autour du livre de Philippe Brasseur. C'est un ouvrage passionnant et intéressant à avoir dans sa bibliothèque. Dans la société actuelle, la lecture a une place primordiale et l'école est souvent la porte d'entrée privilégiée de la lecture et le moteur de l'envie de lire.
En pratique
Lors de mes stages de BAC 1 à BAC 3 , j'ai eu l'opportunité de travailler sur différents albums jeunesse. Cette passion fut le départ du sujet de mon TFE (voir partie sur mon TFE).
Lors de mon stage au degré moyen, j'ai assisté à des séances à la bibliothèque de l'école où les élèves de ma classe ont participé au prix Bernard Verzeele. C'est un prix littéraire récompensant les œuvres de littérature d'enfance et jeunesse. Je ne connaissais pas du tout ce prix avant d'aller en stage. J'ai été tout de suite séduite par la qualité des albums proposés aux enfants et adaptés à leur niveau de lecture grâce aux chouettes.
- Une chouette : jusque 4 ans.
- Deux chouettes : 4 à 6 ans.
- Trois chouettes : 6 à 8 ans.
- Quatre chouettes : 8 à 10 ans.
- Cinq chouettes : 10 à 12 ans.
J'ai même investi en achetant un album que j'ai découvert en même temps que les enfants : Les frères Zzli d'Alex Cousseau.
Première banque de données
En fin de BAC 2, nous avons eu l'opportunité de créer un portfolio. Dans celui-ci, j'avais inséré une banque de données d'albums jeunesse pertinents à utiliser dans les classes du primaire.
Création d'une deuxième banque de données collective
Lors de ma dernière année d'étude, une idée m'est venue à l'esprit : joindre cette passion et la solidarité avec des autres étudiants de la classe pour créer une banque ou base de données d'albums jeunesse pour notre future vie professionnelle (plus exhaustive que celle créée en fin de BAC 2). Nous avons donc, avec l'aide de 3 autres étudiants de BAC 3 primaire (Charlotte, Guillaume et Adèle), commencé à créer notre base de données d'albums jeunesse selon leur(s) utilité(s), leur(s) thème(s) abordé(s) et le cycle adapté. Sa construction est encore en cours mais je suis déjà très fière de notre initiative et j'espère que nous pourrons aboutir à une base de données pratique et enrichie quotidiennement lors du futur.
Vous trouverez le lien de cette base de données ci-dessous (qui est en construction).
Et ensuite ?
Pour ma pratique future, j'aimerais continuer de proposer aux élèves des albums jeunesse variés, créer une bibliothèque de classe agréable et attractive pour motiver mes élèves à lire. J'aimerais proposer des phases de mobilisation variées au départ d'albums jeunesse (par exemple le conditionnel présent…). J'aimerais tester différentes façons d'exploiter l'album en classe et proposer des ateliers d'écriture variés pour favoriser l'entrée progressive et précoce dans la production écrite (cf. partie TFE).
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Bibliographie
Rémy, P., & Leroy, P.-M. (2016). Comment explorer l'album jeunesse ? Du plaisir d'écouter au pouvoir de créer (de 3 à 9 ans). Atzéo
Brasseur, P. (2013). 1001 activités autour du livre (Éd. revue et augmentée). Casterman.
6. La sortie d'éveil
Introduction
Lors de mon stage en P1, j'ai eu l'occasion de préparer une sortie d'éveil pour innover avec les élèves de ma classe et pour leur proposer un apprentissage sous une forme un peu différente de celle habituelle. En effet, nous sortons d'un apprentissage cloisonné d'éveil où science, géographie et histoire coexistent mais de manière séparée. Ensuite, l'apprentissage des élèves se réalise dehors, dans un espace leur permettant d'être dans du concret pour aborder ces 3 disciplines de manière imbriquée (pluridisciplinarité).
Je suis donc partie à la découverte du village de Beez (commune de Namur) pour préparer cette sortie.
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Description de la balade
Pour commencer la balade, il me tenait a coeur de veiller à la bonne gestion du groupe à l'extérieur et à la sécurité optimale des élèves. Pour ce faire, nous étions 3 enseignantes (j'ai choisi une plage de coenseignement pour réaliser la sortie). Nous avons tous mis un gilet fluo et j'ai énoncé les règles de base aux élèves avant de partir. Pour donner des responsabilités aux enfants, j'ai donné le rôle de guide à un élève (cet élève devait suivre le road book pour guider les élèves lors de la sortie), le rôle de policier (cet élève devait s'assurer que le groupe était bien en sécurité) et le porteur du panier (pour ramasser les trésors lors de la balade). J'ai veillé à changer les rôles pour que chaque élève fasse les 3 rôles durant la sortie.

Nous avons réalisé 3 arrêts :
- Arrêt historique : comparaison de l'école de Beez d'autrefois et d'aujourd'hui, observation des objets de l'école d'autrefois et d'aujourd'hui.
- Arrêt scientifique : découverte de la drève de hêtres du château de Beez et découverte du hêtre sous forme d'un jeu d'observation.
- Arrêt géographique : observation des moyens de transport de Beez et de l'affection du sol de ces moyens.
Vous trouverez le travail complet réalisé en cliquant sur le lien suivant :
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Analyse réflexive
Vous trouverez l'analyse réflexive dans le travail.
Et ensuite ?
Après cette sortie d'éveil, j'aimerais retenir la richesse de réaliser une sortie d'éveil aussi bien pour les élèves que pour l'enseignant.
Pour l'enseignant, c'est l'occasion de faire des recherches, de développer sa créativité pour proposer des activités originales et riches aux élèves. C'est aussi l'occasion de faire des liens entre les disciplines d'éveil mais aussi avec les autres disciplines pour montrer aux élèves les liens qu'il existe et donner sens aux apprentissages.
Pour les élèves, c'est l'occasion de découvrir des sujets différents de manière concrète, originale et ludique. C'est l'occasion aussi de découvrir leur environnement proche, de développer leur culture générale et leur autonomie.
Pour la suite, j'aimerais proposer une sortie d'éveil à des élèves du cycle 4 pour aborder les arrêts d'une manière différente. J'aimerais beaucoup proposer une sortie d'éveil dans la ville de Namur.
7. Le corps dans les apprentissages
Lors de cette dernière année, j'ai eu l'opportunité de réaliser une leçon durant laquelle le corps était central dans les apprentissages. Cette leçon a permis aux élèves de mieux comprendre le concept des longueurs, de rendre l'activité attractive et motivante...
Vous trouverez ci-dessous le lien avec le travail complet ainsi qu'une analyse réflexive détaillée :
8. Le TFE
Introduction
J'ai décidé de rédiger un article sur mon TFE et de l'intégrer dans cette compétence de la pensée innovante. En effet, un TFE se doit d'être pour moi un véritable travail de recherche, menant à des perspectives innovantes, apportant des innovations pour ma pratique future.
Dans la section suivante, je décrirai dans les grandes lignes les étapes par lesquelles je suis passée lors de la rédaction de mon TFE.
Choix du sujet
Lorsque nous avons dû choisir un sujet de TFE lors de notre deuxième année, il me tenait à coeur de choisir un sujet qui me passionne, qui m'anime pour faire de ce travail un réel accomplissement de ces 3 années. J'ai donc tout naturellement combiné ma passion pour les albums jeunesse avec une compétence souvent peu travaillée avec les élèves : écrire. J'ai donc décidé de travailler comme sujet : "Comment et pourquoi travailler la production écrite par des ateliers d'écriture à partir d'albums jeunesse dans tous les cycles du primaire ?".
Rédaction de la partie pratique
Il est évident que je ne détaillerai pas la totalité du travail (qui compte 500 pages) dans cette section. Je détaillerai mes activités préférées dans la vidéo ci-dessous.
9. Ma farde de remplaçante
Lors de la dernière année, j'ai commencé à rédigé ma farde de remplaçante (sorte de journal de classe additionnel) pour l'année prochaine. Il est évident que c'est une première version qui devra être améliorée l'année prochaine. Pour rédiger cette farde, j'ai lu l'ouvrage Remplacer du CP au CM2 de Lucile Peuchin aux éditions Retz. J'ai placé cette farde dans cette rubrique consacrée à l'esprit innovant car c'est une création que j'ai débutée en cours d'année, c'est une innovation pour moi car j'ai dû effectuer de nombreuses recherches.
Ces recherches me permettront d'aborder de manière plus sereine les années de remplacement(s) qui m'attendent.
Vous trouverez en cliquant sur ce lien mes documents pour cette farde de remplaçante :
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